Nous vous en parlons depuis le mois de janvier, c’est l’événement musical du printemps à Crest : la tournée de chauffe du Hellfest a fait étape dans la petite cité Drômoise de 9000 habitants !

Grâce à la passion et au travail de toute l’association locale « La Boite en metal », l’organisation du plus gros festival de metal de France a été séduite et a attribué à l’association la seule date Rhône-Alpine de 2024.

Plutôt habituée des salles de concert établie, la Warm-up a trouvé ses quartiers Crestois aux Moulinages, une grande salle où se déroule habituellement le festival Bridge to Hell, dont la prochaine édition aura lieu en Septembre.
Une contrainte supplémentaire pour l’équipe de La Boite en métal, puisque la salle doit être entièrement aménagée, scène comprise, pour cette soirée.
Heureusement, l’association peut compter sur une équipe de bénévoles rodée à l’exercice et particulièrement efficace (une constante depuis la création de l’association).

Il n’empêche qu’on est toujours surpris de découvrir la salle, avec ses décorations et sa scène imposante.


Crédit photo : Rémy photography

La configuration général est proche de celle du festival Bridge to Hell, avec son entrée donnant dans un grand espace abritant les stands de merchandising, le tatoueur de Hellfest, ainsi qu’un stand de l’association et un stand des confrères du Plane’R Fest.

On en profite pour retrouver nos amis Audrey et Axel, toujours fidèles au poste !

Un peu plus loin se trouve l’indispensable buvette, toujours achalandée en bière par l’excellente Brasserie de la Pleine Lune de Chabeuil, et rehaussée cette année d’un stand de clairette de la Die Jaillance qui propose pour la première fois sur le festival des cocktails à base de vin doux pétillant à la tireuse : Bulles de Break.

Ce concept, mis au point depuis environ un an, est très pratique puisqu’il se révèle économe et écoresponsable (beaucoup moins de déchets que les bouteilles en verre, moins de réfrigération), le tout sans altérer le goût caractéristique de cette spécialité locale.
Régis et Jean-Christophe, vignerons passionnés et impliqués, désaltèreront les festivaliers pendant toute la soirée avec le sourire. Première expérience metal concluante pour Jaillance !

Accolée à la buvette se trouve la petite scène spéciale Air guitar, ainsi que le pupitre du DJ du Hellfest, véritable maitre de cérémonie et ambianceur hors pair !

Compte-tenu de la météo maussade et capricieuse, le patio extérieur a été parsemé de grands chapiteaux permettant aux festivaliers de braver la pluie éventuelle et de protéger les deux stand de restauration présents, dont il convient ici de saluer la qualité des produits proposés.

Enfin, on trouve la scène à l’intérieur, flanquée de deux grandes banderoles « BTH » et habillée d’écrans géants du plus bel effet permettant des projections vidéos lors des concerts.

L’attraction, c’est aussi à l’extérieur avec le magnifique tour-bus siglé aux couleurs de la Warm-up, qui attire à lui tous les regards !

Les portes ouvrent à 19h00, et de nombreux amateurs de musique saturée se pressent déjà devant les barrières dans une ambiance enthousiaste et bon enfant.
L’occasion de se retrouver entre amis autour d’une bière, d’écouter un peu de musique pour se mettre dans l’ambiance et de s’inscrire au légendaire concours de Air guitar, cette compétition déjantée qui consiste à mimer un solo de guitare avec moults mimiques afin de remporter l’adhésion du public.
Au total, ce seront plus de 550 personnes qui auront fait le déplacement pour cette soirée, une très belle affluence, surtout compte-tenu du fait que l’affiche de cette tournée est très centrée sur du metal extrême et donc peu accessible au néophytes.

C’est dans une ambiance électrique et devant un public déjà nombreux qu’Areis, les locaux de l’étape, montent sur scène à 20h15.

Le quartet, composé de Paul (guitare, chant), Pablo (guitare), Michaël (basse, chant) et Antoine (batterie), est originaire de Bagnols-sur-Cèze (Gard) et puise son inspiration dans des styles musicaux tels que le hardcore, le black metal, le post-hardcore et le punk qu’ils ont réuni en utilisant des textes sombre tournés vers des thématiques occultes et Occitanes pour en faire une musique sombre et percutante.

Une belle opportunité de se faire connaître pour Areis, actif depuis 2019 et auteur d’un premier album éponyme paru en 2021.
Les deux chanteurs du combo ne ménagent pas leurs efforts, et le public réagit bien à la musique rageuse des occitans qui quittent la scène après une grosse demi heure d’un set énergique.

Après cet apéritif copieux, il est temps de se désaltérer à la buvette, de manger un morceau afin de reprendre des forces, et d’applaudir les « air guitarists » déchainés qui se succèdent sur le podium dédié ! Mention spéciale aux costumés, et clin d’oeil à « Spil » qui a tout donné !
Gros succès pour cette animation menée de main de maitre par le DJ du Hellfest.

C’est vers 21h15 que Ten56. prend possession de la scène sous des acclamations enthousiastes.
La nouvelle sensation deathcore française, fondée pendant la pandémie, est qui est en train de prendre de l’ampleur.
On retrouve des noms connus de la scène metal française : Aaron Matts (ex-Betraying the Martyrs), Quentin Godet (Kadinja), Arnaud Verrier (Uneven Structure), Luka Garotin (Earth Trip) et Steeves Hostin (BTM).

La musique de Ten56. mélange des éléments de deathcore avec des sons indus, pour un résultat puissant et moderne.
Le combo est rodé, et saisit immédiatement le public en lançant dès le début des hostilités un circle-pit ! Le ton est donné !

Le groupe est en place, le son très puissant, la prestation carrée.
Aaron Matts (chant) confirme sa réputation de showman et enflamme le public qui ne demande que ça et se lance dans des pogos furieux à plusieurs reprises.

Le groupe quitte la scène vers 22h sous des applaudissements nourris et mérités.

Retour au calme après cette tempête de décibels, l’occasion de se réhydrater et de profiter de nouveaux des exploits des guitaristes en herbe, dont certains ne ménagent pas leurs efforts pour le plus grand plaisir du public.

On ne présente plus Benighted, vétérans du death brutal Français avec plus de 25 ans de carrière.
Composé à l’heure actuelle de Julien Truchan (voix), Emmanuel Dalle (guitare), Pierre Arnoux (basse) et Kévin Paradis (batterie), le groupe s’est taillé au fil des années une solide réputation scénique, et ce n’est pas le concert de ce soir qui démentira cet état de fait.

Le death brutal du groupe est extrêmement violent et rapide (on compte même un morceau à 402 bpm!), le son est colossal et le public chauffé à blanc est totalement déchainé.
Les musiciens font montre d’un niveau technique et d’un savoir-faire incroyables, mais il convient de souligner que l’attitude hyper positive et enthousiaste de Julien (chant) rend cette prestation encore plus mémorable.

Son enthousiasme est communicatif, qu’il incite le public à bouger (« Ce morceau dure 2 minutes 20, et je veux que pendant tout ce temps vous n’arrêtiez pas de foutre le bordel ! ») ou qu’il remercie chaleureusement ses collègues de la tournée ou l’organisation de La boite en metal.
Après une petite heure de musique ultra dense et intense, dont plusieurs extraits du dernier album en date « Ekbom, le groupe prend congés sous de longs applaudissements.
Quelle prestation de Benighted ce soir !

C’est la fin des concerts, mais pas du spectacle, puisqu’a lieu la finale du concours de Air guitar qui voit le gagnant empocher 2 pass pour le Hellfest 2024 ! Sacré cadeau !

Le public, rassasié et heureux, restera encore un long moment à discuter et à boire quelques verres, se remémorant les meilleurs moments de la soirée, conscient d’avoir vécu un moment assez unique.
On croise notamment de nombreux musiciens au stand de merch, dont un Julien Truchan (Benighted), totalement décontracté et avenant qui multiplie les poignées de mains et les photos avec un grand sourire. Une belle rencontre.

A l’heure du bilan, il convient une nouvelle fois de saluer l’incroyable travail abattu par toute l’équipe de la Boite en metal, de l’organisation à la communication en passant par le catering et la sécurité. Vraiment, l’équipe fait montre d’un professionnalisme impossible à prendre en défaut.
Bravo !

S’il est peu probable de revoir le Hellfest en terre Crestoise, on attend maintenant avec impatience la 4ème édition du festival Bridge to Hell qui aura lieu en Septembre au même endroit.

Nous y serons !

Vega

Et voici en bonus le superbe aftermovie réalisé par l’excellent 8 Paths studio !
Un bon moyen de se replonger dans l’ambiance de la soirée !

Aftermovie Warm-up Hellfest Crest ici.

Merci à tout l’équipe du Hellfest pour sa confiance, merci aux groupes qui ont tout donné ce soir, merci aux partenaires de l’association qui rendent tout ça possible, et surtout merci au public pour sa confiance et pour son enthousiasme !

Crédits photos : Rémy Photography, Vyking et Vega

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Kaosguards boss

Un passionné de metal complètement fou qui joue des coudes à tous les concerts.