Samedi 9 Novembre, l’antenne locale de Livron-sur-Drôme (26) des Restos du cœur organisait, pour la première fois de son histoire, une soirée concert à la salle Simone Signoret, une salle des fêtes d’une capacité approximative de 200 places.

Le but était bien sûr de récolter des fonds (on sait que la période de l’hiver est critique pour les personnes en situation de précarité), mais aussi de proposer une soirée culturelle et festive aux Livronnais.

Une belle initiative qu’il convient de saluer, d’autant que le groupe qui a été choisi pour cette soirée n’est autre que Ganafoul.

Le groupe de rock hard, fondé à Givors en 1974 fête donc cette année ses 50 ans (même s’il a connu une période de pause dans les années 80/90).

Ganafoul est un pionnier et vétéran de la musique saturée en France, aux côtés de groupes comme Téléphone, Trust, Shakin’ Street, etc, et avait même assuré la première partie d’AC/DC en 1979 à Aix-les-Bains. Une sacrée carte de visite !

Le retour aux affaires se concrétise réellement en 2020 avec la sortie d’un album, « Sider rock » (originellement enregistré en 1975).

Depuis, le groupe, revigoré, a repris la route et a même sorti « Roll on » en 2023, une sorte de best of réenregistré incluant de nouveaux titres et des versions live.

Pour l’heure il est 20h30 et la salle se remplit petit à petit.

L’association a prévu une vente de gâteaux et bien sûr une buvette, et les quelques 120 personnes présentes (une affluence plus que correcte pour une première édition) discutent dans une ambiance décontractée. On croise d’ailleurs les membres du groupe dans la salle, preuve de la réelle proximité de Ganafoul avec son public.

L’hymne des Restos du cœur retentit dans la sono, annonçant le début de la soirée proprement dite.

Régis Manceaux, le responsable de l’antenne locale des Restos du cœur, prend la parole pour présenter la soirée, puis c’est au tour du responsable départemental, avant que le groupe monte sur scène vers 21h et attaque son set pied au plancher avec Free tomorrow, extrait du premier album « Saturday night ».

Le son est bon, le groupe, décontracté mais impliqué, est très en place, et Jack Bon (chant, guitare) est très en voix.

Mais ce qui saute immédiatement aux oreilles c’est bien le groove imparable du combo.

Il faut dire que le batteur original Yves Rotacher et le nouveau venu Luc Blackstone forment une section rythmique imparable et diablement efficace.

Efficacité est d’ailleurs le maître mot, puisque rapidement de nombreux spectateurs assis sur les chaises mises à disposition se lèvent et dansent au rythme de la musique.

Les classiques s’enchainent (« After all those days », « Roll on », le très enlevé « Full speed ahead », qui voit le public remuer de plus belle, etc) jusqu’à « Sometimes » aux relents reggae à la fin duquel le groupe annonce un entracte afin que chacun puisse se restaurer et boire un coup, toujours au profit des Restos du cœur, et toujours avec la présence des musiciens dans l’assistance.

Après ce petit intermède, retour aux affaires pour Ganafoul qui remonte sur scène un peu avant 22h et relance la machine au son de « Stop breaking down » de Robert Johnson, très blues, évidemment, mais aussi bien rock pour l’occasion.

Le groupe continue d’emporter le public, notamment lors du final de « Far from town », au duel de solo de guitares renvoyant aux belles heures de Dire Straits.

Car mine de rien, Jack Bon et Edouard « Doudou » Gonzalez constituent une paire de sacrés bretteurs, ainsi qu’en témoignent les nombreux et excellents soli de guitare tout au long du set.

Le concert se poursuit dans une ambiance électrique. On notera la présence de « Love, peace and rock n roll », extrait du side project de Jack Bon et Luc Blackstone « Jack Bon and the buzzmen », groovy à souhait et qui ne dépareille absolument pas dans la setlist.

« Bon, comme on n’est plus de prime jeunesse, on va rentrer à la maison avec un petit slow… », lance Jack, taquin, avant de reprendre avec un sourire « Non mais en fait les slows c’est pas trop notre truc ! », et de balancer le très remuant « Saturday night » ! Très bon esprit.

La présentation des musiciens annonce la fin du concert, mais le public demande un rappel avec conviction.

Le groupe se prête de bonne grâce à cette demande et joue 2 reprises convaincantes de groupes australiens (Easy beats, « le groupe du grand frère Young », explique Jack, et Angel City), sur lesquelles le public n se fait pas prier pour bouger !

Les 4 musiciens quitteront la scène sous des applaudissements nourris et passeront un long moment à échanger avec le public et à dédicacer des cds.

Un très bon concert d’un groupe de passionnés qui a encore envie d’en découdre et dont l’humilité n’a d’égale que sa qualité d’interprétation.

Un nouvel album est d’ailleurs prévu pour Janvier 2025 ! Hâte de poser une oreille dessus !

Merci et bravo aux Restos du cœur pour l’organisation de cette soirée, ainsi qu’aux bénévoles présents.

Il se murmure que les retours sur cette soirée étant très bons, il pourrait y avoir une suite en 2025.

Nous y serons !

Vega

(crédits photos : Vega)

Pour soutenir les Restos du cœur : www.restosducoeur.org

Cette chronique est amicalement dédiée à Olivier Gelin.

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Kaosguards boss

Un passionné de metal complètement fou qui joue des coudes à tous les concerts.