Vous avez découvert le groupe valentinois NoDeal à l’occasion de la chronique de son premier EP (pour les retardataires, c’est par ici).
Nous avons voulu en savoir plus sur ce combo prometteur, alors nous sommes allés discuter avec le groupe.
Interview riche, passionnée et passionnante, avec NoDeal.
Et en exclusivité pour KAOSGUARDS !

Salut à tous !

1- Première question classique mais incontournable : pouvez-vous nous présenter le groupe et son histoire ?

Yann : NoDeaL est un groupe composé d’Alexis à la batterie, Matthias à la basse, Allan et Martin aux guitares et Yann au chant. Le groupe est basé sur Valence mais ses membres habitent de Montélimar à St Etienne.
A l’origine du projet il y avait « EachCock Syndrome » fondé en 2012 qui a mené à un premier EP « Free Therapy » en 2017 et une série de concert dans la région Rhône-Alpes.
Après l’arrêt du groupe pour des raisons de pandémie, Matthias, Allan, Martin et moi voulions continuer à jouer ensemble. Après différents essais de musiciens, nous avons fini par trouver la perle rare en la personne d’Alexis au printemps 2022 pour remplacer le batteur précédent qui n’était plus disponible.
Le souhait de la nouvelle formation est de repartir sur de nouvelles bases, le groupe s’appellera désormais NoDeaL et part sur de nouvelles compos.
A l’été 2023, nous avons enregistré un premier EP 3 titres sous le nom de NoDeaL, puis tourné un clip à l’automne pour le titre LAST PARADE.

A titre plus personnel, j’ajouterais qu’en 2012 j’ai rejoins le groupe par petite annonce. Le rdv était donné dans la bâtisse de la grand mère (je crois) de Martin au fin fond de la campagne vers Montélimar, j’ai été reçu avec un foie gras fais maison par Abdou, le batteur de l’époque, et un bon blanc, ça partait plutôt bien… Ensuite ils se sont mis a jammer, j’ai yaourté par dessus, et on s’est immédiatement plu…
Ça résume bien notre groupe je crois, de la convivialité, de la bonne humeur et de la liberté dans la zique. Et je crois qu’on retrouve ça sur scène, en tous cas, on essaie…

2- Pourquoi avoir choisi le nom « NoDeal », et qu’est ce que cela signifie ?

Yann : On a mis plus d’un an à trouver le nom du groupe, on n’était jamais d’accord, et c’est souvent le cas sur pas mal de choses. Alors un jour Matthias nous a dit « J’ai le nom parfait : NoDeal. En gros : pas d’accord…. ».
Oui, effectivement c’est parfait… (rires).
Et en plus ça résume bien ce que revendique notre musique, un brin révolutionnaire…

Matthias : Je confirme : on avait tous des envies, des délires et des références différentes… Et on cherchait un nom qui fasse l’unanimité dans le groupe sans jamais arriver à être d’accord. Un soir où on essayait encore de trouver un nom, Allan a lâché « on sera jamais d’accord ». Plus tard, j’ai cherché la traduction en anglais de « Pas d’accord », et je suis tombé sur « No Deal »… Parce que paradoxalement, pour un groupe qui compose ensemble, pour le nom du groupe, on n’est pas d’accord… et personne n’a dit non.

Martin : C’est vrai qu’à chaque fois, il y en avait un qui arrivait avec « l’idée géniale » pour le nom du groupe, 3 autres qui adoraient et le dernier…qui n’aimait pas du tout !
Et le même schéma s’est répété pour les reprises, mais là aussi on a fini par trouver un consensus.

3- Comment définissez-vous votre musique ?

Matthias : J’aime bien « l’énergie Punk et l’attitude Rock » dont on parle dans la page de présentation du groupe. Après, quand j’entends les nouvelles compos qui arrivent, je trouve qu’on a aussi un côté un peu Stoner qui émerge. Je pense que s’est un peu en lien avec l’arrivée d’Alexis à la batterie et à l’évolution de Yann au chant.

Yann : Définir notre musique : vaste question. C’est généralement ce que je demande aux gens, je crois que vous êtes mieux placés pour définir notre zique que nous même… Mais si je devais le faire, je dirais Punk-Prog (tout un programme !, NDLR). Des rythmiques puissantes avec un bass/batt bien solide, une guitare solo un peu old school mais à laquelle on tient, et pour le chant j’essaye de ne pas trop réfléchir à si ça colle au style, si ça ressemble à ci ou ça, j’essaie d’être assez instinctif, et des textes avec un peu de sens si possible….

4- Vos influences musicales ont l’air assez variées. Quelles sont-elles ?

Allan : Nos riffs sont influencés par de nombreux artistes. Pour ma part la musique que j’écoute gravite autour du rock et du metal : Queens of the stone age, Idles, Turnstile, Converge et bien d’autres, ça fait un beau mélange pour trouver l’inspiration.

Martin : Moi à la base je viens du rock « classique » années 60/70/80 : Hendrix, Led Zep, les Stones, Guns N’ Roses, AC/DC, Metallica… J’avais des potes qui allaient pas mal en teuf, ils m’ont fait découvrir la techno et le hip-hop et tous les mélanges que ça peut générer. Je suis devenu un grand fan des Beastie Boys, Run Dmc, Cypress Hill…J’adore Svinkels, le premier groupe de hip hop à avoir joué sur une grande scène du Hellfest avec un DJ et zéro guitare ! J’adore System Of A down aussi, leur zique est inclassable… Depuis les débuts du projet NoDeal, je me suis plongé à fond dans Queens of the stone age… Il y a trop de groupes en fait !
Je me rend compte que maintenant, c’est surtout quand je vois un groupe en live que ça m’influence : le show, l’interaction avec le public, la spontanéité, le plaisir des zikos sur scène… C’est plus ça qui me fait penser « voila ce que je veux faire ! »
Et j’oubliais, même s’il fait plus de BD que de musique, Franck Margerin (auteur et dessinateur de Bds actif depuis le début des années 80, notamment connu pour ses personnages de Lucien et Manu), parce que quand j’étais gamin et que je lisais ses livres, j’entendais la bande son dans ma tête…

Matthias : Pour ma part j’écoute et j’apprécie tout style de musique du moment que je sens qu’elle est jouée avec du coeur et de l’énergie. J’aime aussi beaucoup les tempi rapides et les textes engagés. Du coup ça va passer du Rock au Rap, Reggae, Techno, Punk, Chanson Française, Jazz… Mais pour ce qui est des groupes ou artistes que j’ai écouté en boucle et qui m’ont donné envie de faire de la musique, je citerais Celtic Frost, Megadeth, Pantera, Slayer, Metallica, Iron Maiden… Et du côté Français : No one is innocent, Lofofora, La Mano Negra, Les Sheriffs, Parabelum, Tagada Jones…

Yann : Comme vous le constatez, les influences sont variées d’une personne à l’autre…
A titre personnel, côté rock c’est un peu old school mais j’adore Rage against the machine, les Red Hot, Système of a down, KoRn, les Clash…
J’aime quand ça envoie mais qu’il y a aussi de la mélodie et de la diversité. J’adore aussi Lofofora,
pour les textes notamment. Après, ma culture rock est bien moins riche que celle de mes collègues.
Mais j’écoute et je pratique aussi beaucoup d’autre styles comme le jazz par exemple, avec Sinatra
et Ella Fitzgerald (les incontournables), ou encore Gregory Porter, par exemple. J’adore aussi le Reggae et la chanson Française… Je suis sans doute celui qui dénote par rapport à la culture rock infinie des copains, mais je crois que nos goûts très différents font aussi notre richesse.
Et bien sûr, l’énergie rock nous réunis.

5- Vous avez publié récemment un premier EP (uniquement en digital). Pourquoi un EP, et est-ce qu’un album est envisagé ?

Matthias : On a la chance d’avoir dans notre entourage (par le biais de Yann) un mec en or : Raph. Il nous avait déjà permis de faire un EP avec « EachCock Syndrome » à l’époque. Quand on a commencé à avoir 4-5 morceaux qui tournaient bien avec Alexis, on s’est dit qu’on n’allait pas attendre de les jouer sur scène avant de les mettre en boite. On a pu s’organiser un week end pour faire les prises instrumentales chez Alexis. Du coup dans ce laps de temps on s’est dit que 3 morceaux ça serait déjà pas mal… On a choisi ceux qui nous plaisaient le plus et qui semblaient refléter le mieux notre identité et nos envies. Pour la suite, dès qu’on aura assez de morceaux, je pense qu’on a tous envie de sortir un album complet. Pour ma part, ce serait un vrai rêve d’ado.

Allan : On prend le temps de peaufiner toutes nos compos, mais on voulait avoir des morceaux à présenter pour trouver des dates de concerts, on a donc fait le choix d’un ep, mais j’espère qu’on aura l’occasion de sortir un album une fois toutes nos chansons finalisées.

Yann : Dans l’immédiat l’objectif c’est vraiment la scène, on a envie de voir comment les gens réagissent à nos nouveaux morceaux, on a hâte de les partager… Et si les salles commencent à nous payer pour jouer (pour le moment on joue surtout gratos ou presque… les bières ne constituant pas un salaire…) alors on pourra commencer à envisager un album, ce serait génial… Message aux diffuseurs !…

6- Pourquoi n’avoir publié ce premier EP qu’en digital et pas au format cd ? Pensez-vous passer au format physique à l’avenir ?

Allan : Le choix de la sortie digitale de l’EP fait écho à la réponse au-dessus, on a voulu sortir notre musique rapidement afin de pouvoir la diffuser, sans trop investir. Mais si un album se profile, j’aimerais bien qu’on le sorte en cd, voir même en vinyle. J’espère vraiment que le cd et le vinyle vont perdurer dans le temps, j’en achète souvent quand je vais à des concerts. Le merch, ça permet de soutenir les groupes et de continuer à faire vivre la scène musicale.

Matthias : Avec « EachCock Syndrome » on avait sorti notre EP en cd, et ça a été une chouette expérience. Je suis fier de l’avoir chez moi, mais il nous en ai resté trop d’exemplaires sur les bras. Du coup, pour celui-ci, on s’est dit qu’en digital c’était déjà bien. Pour passer au format physique, je me dis qu’il faut au moins un album…et je pense que les autres pensent pareil.

Yann : Comme l’objectif de cet EP était surtout le démarchage, le support physique n’apporte pas grand chose… Mais si on arrive à enregistrer un album, il y aura certainement au moins un vinyle.

7- Vous vous définissez vous mêmes comme « un groupe à l’esprit discordant, rarement d’accord ». Tout un programme ! Qui compose et écrit au sein du groupe ? Est-ce un effort collectif ?

Matthias : Les compos sont faites de façon assez collective. Certains morceaux mettent du temps à aller au bout, d’autres viennent presque « tout seul ». Les idées partent souvent d’un bœuf ou d’une ligne… On enregistre sur un petit « Zoom », Yann met les répètes sur Dropbox, et d’une répète à l’autre on garde ou pas, on cherche à développer… Pour les textes c’est beaucoup moins collectif. Yann a besoin de temps. On échange avec lui des idées, des envies. Et puis à un moment il revient avec un texte… et s’est souvent le bon.

Martin : On a boeufé sur pas mal d’idées, mais c’est assez cool parce que chacun a pu placer une de « ses » chansons, même si généralement elles sont malaxées et triturées dans tout les sens avant d’arriver à un résultat qui nous plait à tous.

Allan : On compose tous ensemble soit quand on jam, soit l’un d’entre nous apporte une idée de riff. On a aussi un dossier partagé où chacun y entasse ses compos ou bouts de riffs et on les retravaille lors des répètes. C’est un processus long et assez compliqué, on ne s’appelle pas NoDeal pour rien, mais à la fin, on est vraiment satisfait du résultat.

Yann : Oui, c’est définitivement collectif, c’est aussi pour ça que ça nous prend pas mal de temps. Mais chacun a complètement droit à la parole… D’un point de vu plus pratique, ça part généralement d’un riff de gratte souvent, mais ça peut venir de la basse. Si dans la première minute où le riff est joué les copains se mettent à jouer dessus, alors ce riff une chance de devenir une chanson… Quand ça commence a tourner un peu rond je me met à yaourter dessus, et puis on voit ou ça nous mène. Et c’est souvent là que les désaccords apparaissent, jusqu’à ce qu’une idée semble être celle de tous !!!
Une fois la structure globale bouclée il reste les paroles… C’est de plus en plus moi qui m’y colle,
mais Allan a écrit une bonne partie de « The Dive » par exemple. Y’a pas de chasse gardée, même si en quelque sorte chacun a le final cut sur sa partie.

8- Quelle est la ligne directrice quant à la composition ? L’énergie, la mélodie, l’efficacité, autre chose ?

Matthias : Pour moi, c’est l’énergie et l’intention qu’on met dans notre jeu qui comptent le plus. Si le son me donne envie de bouger, alors on a la base.

Yann : L’énergie sans aucun doute. La diversité aussi je pense, on aime que nos chansons partent d’un endroit pour finir ailleurs. Sauf quand on fait un bon gros riff qui bourrine du début à la fin, c’est bon aussi ! J’aime également quand il y a une cohérence entre ce que raconte la chanson au niveau des paroles et l’évolution instrumentale.

9- De quoi traitent les textes ? Y a t’il un fil conducteur dans les paroles ?

Martin : Ça c’est une question pour Yann.

Yann : Je crois qu’il y a un fil conducteur qui apparait un peu de lui même, sans préméditation. Je dirais principalement 2 axes, un côté un peu personnel, avec cette impression de se débattre dans un
monde qui a peu de sens, comme dans « The dive » par exemple. Et un côté plus universel avec la
critique de notre monde moderne et de ses absurdités, et l’incitation à une forme de révolte comme
dans « Last parade » par exemple, qui est pour moi une sorte d’hymne à botter le cul au riches et aux puissants. Donc ouais, ça se rejoint pas mal !
On a essayé de faire une chanson d’amour quand même, mais au final elle est plutôt énergique et pas très optimiste… Chassez le naturel… A découvrir en concert, ça s’appelle Sweeter life !!!!

Matthias : Dans les discussions avec Yann, je pense qu’un de ses fil conducteur est d’avoir des textes qui ne soient pas moralisateurs et qui abordent des sujets qui peuvent toucher tout le monde. Et dans l’ensemble, je trouve que Yann aime bien dérouler ses textes comme si il racontait des histoires.

Yann : Je suis d’accord !

10- Vous êtes basés à Valence dans la Drôme. Que pensez vous de la scène rock locale ?

Martin : Celle-ci est pour Allan… (merci Martin de m’orienter vers les bons interlocuteurs !, NDLR)

Allan : Il y a une belle scène locale. J’aime beaucoup la musique de Yvet garden, TV sundaze ont sorti un super album également, j’écoute aussi Off models, Future dogs… J’ai toujours trouvé la scène punk-rock assez cool sur Valence, je suis un grand fan des regrettés No guts No glory. Le groupe OGOD envoie bien aussi. On retrouve souvent les mêmes musiciens d’un groupe à l’autre, il y a vraiment une bonne entente entre les acteurs de la scène locale !
Un petit clin d’oeil au groupe Bengal aussi, même s’ils ne sont pas de Valence.

11- Parlons un peu de l’avenir ! Quels sont vos prochains objectifs avec NoDeal ? Album, concerts ?

Martin : Concerts, concerts et concerts…et compo ! Dès qu’on a suffisamment de morceau rodés, l’objectif (et le kif !) ce serait de sortir un vinyl. Et en plus, le week-end d’enregistrement c’était tellement cool que je me referais bien la même sur une semaine.

Yann : La scène, la scène, et puis la scène !!!! On a tellement envie de jouer… On a un set tout neuf avec de nouvelles chansons, on a envie de les partager, de voir les réactions, en espérant que ça
plaise, bien sûr… Donc avis aux diffuseurs, aux bars, guinguettes, festivals, tout ce que vous voulez…. ON VEUT JOUER !!!!! Et vous ne serez pas déçus, on aime vraiment partager avec le
public et passer un bon moment…
On a aussi une surprise dans les tuyaux pour le mois de Septembre dans la Drôme, mais c’est confidentiel pour le moment ! (on a hâte de savoir !, NDLR).

12- Pour finir, une question que j’affectionne particulièrement : avez-vous des groupes ou artistes que vous aimeriez nous faire découvrir ?

Yann : Le premier qui me vient en tête : Hopkins… un groupe qui n’est malheureusement plus en
activité, avec Raph (notre ingé son) à la basse. Leur dernier album « Fury Road » est vraiment génial. Vous ne les verrez jamais sur scène, mais moi j’ai eu cette chance. A écouter, sans aucun doute.

Matthias : En ce moments, j’ai 3 groupes que j’aime beaucoup. Ce ne sont pas forcément des groupes très nouveaux, mais bon… Il y a Metz (l’album « Strange Peace ».un bon power trio), Every Time I Die (l’album « Radical » et le morceau « Post-Boredom »), et High Vis (l’album « Blending ») .

Martin : Plus que des artistes, je suis depuis quelques années la chaine KEXP, il y a pleins de groupes barrés, psychédéliques, planants ou fous furieux…j’y ai fait de belles découvertes.
Je suis obligé de parler de Svinkels, le groupe de hip-hop avec des paroles punk.
Il y a un groupe que j’adore aussi qui s’appelle Black Rebel Motorcycle Club, ça va du rock énervé au psychédélique planant en passant par des grattes sèches/harmonica.
Je finirai avec Robert Plant, le chanteur de Led Zeppelin, qui a sut sortir de l’héritage Led Zep justement, et sortir de super albums en allant piocher des influences dans la world musique, la musique africaine, il a même une paire de morceaux techno/jungle…
C’est assez éloigné du métal, mais il a aussi sorti deux magnifiques albums avec une chanteuse violoniste qui s’appelle Alison Krauss que je vous invite à écouter.

Allan : Alexis Hadefi. Ce mec est un pur génie, il avait créé un one man band qui s’appelait Peelgreems dont les albums sont disponibles à l’écoute sur youtube. Et il a sorti un album l’année dernière sous le nom de Vive Tu Momento.

13- Hé ben, si avec tout ça on ne trouve pas de quoi alimenter nos playlists, c’est qu’il n’y a plus rien à faire !! Merci pour vos réponses ! Je vous laisse le mot de la fin pour les lecteurs de Kaosguards !

Allan : Merci à toi, en espérant croiser des lecteurs de Koasguards à un de nos concerts pour partager un moment de musique ensemble. Et une bière !

Martin : Venez nous voir en concert !
Plus sérieusement, allez voir des concerts, de toutes sortes, les salles et les groupes ont besoin de soutien.
Et n’hésitez pas vous aussi à monter des groupes, que ce soit en spectateur ou acteur, l’important dans la musique c’est de prendre du plaisir. (excellent conseil, NDLR)

Matthias : En ces temps difficiles : take care et full power !

Yann : Et keep rockin’ boys and girls !!!!

Photo

Vega

About Author

Kaosguards boss

Un passionné de metal complètement fou qui joue des coudes à tous les concerts.