Quand on connaît l’hsitoire de notre musique préférée, on sait que dès qu’un style apparaît d’inombrables suiveurs s’engouffrent dans la faille. DEZPERADOZ est allemand et fait du Southern Métal. Mélange de rock, de musique de saloon et de groove le quartet est incontestablement un leader dans sa partie. Entretien à bâton rompu avec un musicien passioné parmi d’autres…
1) Je suis très heureux de faire l’interview de votre groupe car j’écoute DEZPERADOZ depuis « The Dawn Of Dying ». Pourquoi as-tu choisis de pratiquer le Southern Metal ? Est-ce que tes parents t’ont forcé à regarder des films de Clint Eastwood en grandissant ? Hahaha !
Salut Phil et au webzine Kaosguards !! En fait, même étant enfant (né en 1968), j’ai été influencé par cette époque. Des films hollywoodiens aux westerns spaghettis poussiéreux et leur musique, qui semblait désuete et qui a façonné ma jeunesse. De plus j’ai grandi dans une famille très « musicale ». Cela a déteint sur moi et je suis encore aujourd’hui un historien amateur.
2) D’ailleurs en 2000 ton premier album est sorti sous le nom DESPERADOS ? Pourquoi as-tu changé de nom ?
J’avais déjà déposé le brevet pour le nom et la police du logo de DESPERADOS auprès de l’Office des Brevets en 1998/99. À un concert à Francfort en 1999, Tom (Angelripper) et moi étions assis sur le « Metal Hammer » stand qui faisait la promotion du nouvel album (nous avons bu presque tout le stand 😉 ). Comme les gars d’Iron Maiden étaient aussi là (Nico qui est aussi un vrai gros buveur), le distributeur de bière Karlsberg (qui a fourni les boissons pour le stand du salon et a également pris en charge la distribution allemande de la nouvelle marque de bière « Desperados ») nous a proposé de soutenir financièrement une tournée d’Iron Maiden et de Desperados (en première partie) pour faire la promotion la bière Desperados. Comme nous avions déjà booké le Wacken et le Full Force Festival, j’étais extrêmement excité car les choses semblaient monter en flèche. Pour faire court, au lieu du soutien attendu pour la tournée, le distributeur européen de la bière Desperados s’est opposé à ma nom !! Mon avocat pensait que j’avais de bonnes chances d’obtenir gain de cause. Toutefois, le montant des frais de justice et d’avocat étaient bien trop élevés pour moi. Tom m’a encouragé à changer de nom, et j’étais l’auteur-compositeur de toute façon, j’ai donc appelé le groupe DEZPERADOZ désormais (un terme mexicain, pour signifier évadé ou hors-la-loi ou condamnés à mort). De cette façon, tout le monde était satisfait et tu à te casser la tête avant de chercher le groupe sur Google :-).
3) Je n’ai jamais vu un concert du groupe en France. À quoi ressemble DEZPERADOZ « live » ? Avez-vous des contacts pour venir mettre le feu à la France ?
Nous avons fait quelques concerts en France, tous géniaux, il y avait un public incroyable qui nous soutenait. La dernière fois, c’était à Paris pour la tournée de Molly Hatchet. J’espère qu’on pourra faire quelques concerts en France en 2025. Nous sommes connus pour transformer chaque endroit en une fête où les le public est impliqué dans le spectacle. Faites la fête et foncez !!
4) Votre dernier album est sorti en 2017 ? As-tu été si occupé dans ces dernières années, tu n’as pas pu sortir d’album avant?
En plus de DEZPERADOZ, je suis également producteur et auteur-compositeur pour de nombreux autres groupes et projets. Je fais de la musique pour des publicités télévisées de plus. DEZPERADOZ a besoin d’inspiration. Cela signifie que je vois chaque album comme une histoire indépendante (comme un film) et prendre autant de temps que nécessaire pour créer une œuvre. C’est peut-être pour ça que ce n’est pas aussi commercial que d’autres musiques, mais c’est beaucoup plus profond et si vous aimez le style, les chansons deviendront plus marquantes, plus vous les écouterez.
2000: The Dawn of Dying
2006: The Legend and the Truth
2008: An Eye for an Eye
2012. Dead Man’s Hand
2017: Call of the Wild
2024: Moonshiner
5) Concernant votre travail, comment s’est déroulée la phase de création ?
Je choisis un sujet. Des histoires vraies qui m’inspirent, qui m’émeuvent. J’essaie de faire des recherches. Ensuite j’écris 12 à 14 chapitres, avec chaque titre de chapitre. Chaque chapitre est rempli avec des phrases du sujet respectif. Cela crée des mots forts, des phrases fortes. En fonction du sujet d’un chapitre, je détermine le style musical de la pièce et l’instrumentation. Puis avec mon inspiration et mon imagination j’accole une image dans mon esprit.
6) La niche musicale que vous avez choisi pour DEZPERADOZ n’est pas très encombré. Certains styles lorsqu’ils apparaissent génèrent des dizaines de bandes qui copient les précurseurs. Ce n’est pas le cas du genre dans lequel DEZPERADOZ opère. Êtes-vous un musicien inégalé des génie ? Hahaha !
Bien sûr !! Non, je le fais juste parce que ça fait partie de mon univers musical et pour moi, c’est plus réaliste que les chansons sur les dragons et les chevaliers, par exemple.
7) Quel est le message que vous aimeriez faire passer à vos fans ?
Maintenant, il est important pour moi que la musique transmette aussi des valeurs, c’est ce que j’essaie de faire et je remercie tous ceux qui entendent et comprennent. Décence, respect, tranquillité, joie, mettre un terme à la haine, car la haine n’apporte que du chagrin et ne résout jamais les problèmes. Fierté et fair-play, courage et honnêteté, considération et cohérence réfléchie. J’espère toucher beaucoup de gens lors de nos spectacles à 2025 et vivre de bons moments ensemble.
8) Créez-vous pour vous-même ou pour vos fans ?
Pour être honnête, c’est juste pour moi et je suis tellement heureux quand c’est compris. C’est la seule façon d’être complètement honnête sur ce que je fais, que cela se vende ou non.
9) Si vous deviez écrire une chanson thème pour un film, de quel film s’agirait-il ?
A l’époque, j’avais postulé pour la musique du film « Inglourious Bastards » de Quentin Tarantino via Sony Music. Quentin a le même style et perspective dans son art que moi. À ma grande joie, j’ai reçu un message amical de rejet parce que mon héros Ennio Morricone a fait l’essentiel du travail.
10) Quel musicien/artiste/instrument souhaiteriez-vous ajouter à votre groupe?
Du cymbalum (le cymbalum, cimbalom (Hongrie), est un instrument à cordes frappées faisant partie de la famille des cithares sur table. On l’appelle aussi le piano tzigane.) commre sur l’intro de « Badlands ». Pour moi l’un des meilleurs joueurs de cymbalum est Jeno Farkas.
11) Y a-t-il des musiciens qui vous inspirent ? Quelles qualités as-tu admirer en eux ?
Beaucoup ! Je suis un musicien très ouvert d’esprit. Il n’y a pas de « cases » pour moi, juste de la musique et des musiciens. Mon héros est et le sera reste Ennio Morricone. J’aime les premiers Testament, les débuts du trash metal, j’adore les vieux enregistrements de Robert Johnson et sa façon de jouer. J’écoute du jazz et du swing des années 40. J’aime les groupes comme Billy Talent et les artistes des icônes comme David Bowie, Frank Sinatra, Rick Rubin, Johnny Cash et Slayer.
12) Qu’est-ce qui vous a poussé à commencer à jouer et à faire de la musique ?
Je ne sais vraiment pas, mais je devais le faire au cours de ma vie.
13) Quelles réalisations envisagez-vous d’accomplir au cours des cinq prochaines années ? Dans dix ans ?
Que cela continue encore et encore et que cela ne finisse jamais.
English version
1) I am very happy to do the interview with your band because I have been DEZPERADOZ since “The Dawn Of Dying”. Why did you choose to practice Southern Metal? Did your parents force you to
watch Clint Eastwood movies growing up? Hahaha!
Howdy and Hi Phil – Kaosguards webzine!! In fact, even as a child (born in 1968), I was influenced by this time. From the transition from Hollywood films to dusty spaghetti westerns and their music, which felt much dustier, harder and much more real and dangerous to me. Since I grew up in a very musical family, this rubbed off on me and I became an amateur historian to this day.
2) Besides, in 2000 your first album was released under the name DESPERADOS? Why did you change your name?
I had already registered the patent for the name and of « DESPERADOS » with the patent office in 1998/99. At the Frankfurt Music Fair in 1999, Tom (Angelripper) and I sat on the then « Metal Hammer » stand and promoted the new album (we drank almost the whole stand dry 😉 ) As the guys from Iron Maiden were also there, and Nico in particular was a real heavy drinker, the beer distributor Karlsberg (who supplied the drinks for the trade fair stand and also took over the German distribution for the new beer brand « Desperados » beer) came and made us the offer to financially support an Iron Maiden tour and Desperados as the opening act and to cooperate with Desperados beer. As we had already been booked for Wacken and the Full Force Festival in advance, I was extremely excited as things seemed to be going uphill. To cut a long story short, instead of the expected tour support, the European distributor of Desperados beer objected to my brand!! My patent attorney thought I had a very good chance because I had the patent. The value of the dispute was incredibly high, however, and the risk and the court and lawyer’s fees were far too high for me. Since Tom encouraged me to lead the band myself as a singer on the follow-up album, and I was the songwriter anyway, I called the band DEZPERADOZ from then on (Mexican, where the term for escaped outlaws sentenced to death also came from). That way everyone was served and you weren’t drunk before you googled the band 🙂
3) I have never seen a show by the band in France. What does a DEZPERADOZ “live” look like? Do you have any contacts to come and set France on fire?
We played a few shows in France, all of which were great and we had an amazing crowd supporting us. The last time was in Paris on the Molly Hatchet tour. I hope that we can do a few shows in France in 2025.
We are known for turning every location into a saloon where the audience is involved in the show. Party on and go for it!!
4) Your last album was released in 2017? Have you been so busy in recent years that you haven’t been able to release any albums before?
In addition to Dezperadoz, I am also a producer and songwriter for many other bands and projects. I make music for TV commercials and more. DEZPERADOZ needs inspiration. That means I see each album as an independent story (like a film) and take as much time as I need to create a work. Maybe that’s why it’s not as commercial as other music, but it’s much deeper and if you like the style, the songs will get deeper into your heart the more you listen to them.
2000: The Dawn of Dying
2006: The Legend and the Truth
2008: An Eye for an Eye Dead Man’s Hand
2017: Call of the Wild
2024: Moonshiner
5) Regarding your work, how did the creation phase go?
I choose a topic. Real stories that inspire me, that move me. I try to research these and also prove them. Then I write 12 to 14 chapters, with each chapter heading being the title of the song. Each chapter is filled
with sentences from the respective topic. This creates strong words, strong sentences. Depending on what a chapter is about, this determines the musical style of the piece and the instrumentation. Then I approach the respective song with inspiration and imagination, with a picture in my head of where the song will take me when I write and play it.
6) The musical niche that you chose to add to DEZPERADOZ is not very busy. Certain styles when they appear generate dozens of bands which copy the precursors. This is not the case for the genre in which DEZPERADOZ operates. Are you unrivaled musical geniuses? Hahaha!
Of course !! No, I just do it because it is part of my musical world and for me it is harder and more real than songs about dragons and knights, for example.
7) What is the message you would like to convey to your fans?
These days, it’s important to me that music should also convey values, which is what I try to do and I thank everyone who hears and understands that, who tries to live it. Decency, respect, peacefulness, joy,
putting a stop to hate, because hate only brings sorrow and never solves problems. Pride and fair play, courage and honesty, consideration and thoughtful consistency. I hope to reach many people at our shows in 2025 and to experience good times together.
8) Do you create for yourself or for your fans?
To be honest, it’s just for me and I’m so happy when it’s understood. That’s the only way to be completely honest about what I’m doing, what this topic needs, whether it sells or not.
9) If you had to write a theme song for a movie, what movie would it be?
At the time, I had applied for the film music for « Inglourious Basterds » by Quentin Tarantino through Sony Music. Quentin has the same style and perspective in his art. To my delight, I received a friendly
rejection because my hero Ennio Morricone did most of the job.
10) Which musician/artist/instrument would you like to add to your band?
Cimbalom (Dulcimer) did it on the intro of « Badlands » For me one of the best cimbalom players here is Jeno Farkas
11) Are there any musicians who inspire you? What qualities do you admire in them?
Lots of! I am a very open-minded musician, which is what you have to be in order to make music. There are no « drawers » for me, just good music and musicians, or what doesn’t interest me. My hero is and will
remain Ennio Morricone. I love the Old Testament, the beginnings of trash metal, I love old Robert Johnson recordings and his way of playing. I listen to 1940s jazz and swing. I like bands like Billy Talent and artists/
icons like David Bowie, Frank Sinatra, Rick Rubin, Johnny Cash and Slayer 😉
12) What made you start playing and making music?
I really don’t know, but I have to do this in my lifetime and it is my greatest love and meaning
13) What achievements do you see yourself achieving in the next five to ten years?
It goes on and on and I will never finish it.