Avant de parler de HOST, nouveau groupe qui sort son premier album, nous allons parler un peu de PARADISE LOST.
Fondé à la fin des années 80 en Angleterre, PARADISE LOST est un des pionniers du doom metal. Cependant, le groupe a fait évoluer son style musical au fil de temps et de ses 16 albums.
Ainsi, après le référentiel absolu « Draconian times (1995), le groupe décide d’adoucir quelques peu son propos sur le génial « One second » (1997), qui voit le piano devenir plus prépondérant et la voix death disparaître au profit d’un chant grave et profond.
Cette orientation durera jusqu’à l’album éponyme de 2005 à partir duquel le groupe va de nouveau alourdir son propos (retour du chant saturé, des guitares prépondérantes et des influences death metal).
En 1999 (en pleine période d’accalmie, donc) sort l’album « Host », clairement le plus calme et ambiancé du groupe, qui voit les guitares quasiment absentes, remplacées par des claviers prédominants et par des effets électroniques.
Le résultat évoque plus DEPECHE MODE que le metal, mais pour autant la formule fonctionne et l’album est intéressant, bien que souvent honni par les fans de la première heure qui se sentent légitimement trahis.

Pourquoi cette longue introduction ?

Tout simplement parce que Nick Holmes et Greg Mackintosh, respectivement chanteur et guitariste de PARADISE LOST, ont récemment décidé de fonder un nouveau groupe, « Host », nommé d’après cet album de leur groupe principal, pour reprendre, en quelque sorte, la musique là où elle a été laissée en 1999.

Musicalement, on retrouve donc un rock sombre et rehaussé de touches synthétiques évoquant fortement DEPECHE MODE (« Tomorrow’s sky », « Divine emotion » ou encore « Instinct ») ou SISTERS OF MERCY, mais aussi la période « One second – Symbol of life » de PARADISE LOST (« My only escape » et « A troubled mind » n’auraient pas dépareillé sur « Symbol of life », par exemple).

Bien que les guitares soient bien moins présentes qu’au sein de PARADISE LOST, elles sont quand même plus prégnantes que sur l’album « Host », apportant un supplément d’âme à la musique du groupe.

Au final, on ne peut qu’admirer la liberté artistique dont font preuve Nick Holmes et Greg Mackintosh, qui osent prendre de la distance avec leur groupe principal ou leur projets annexes plus orientés death pour proposer une musique plus ambiancée et synthétique, mais non moins qualitative.

Une très bonne surprise, inespérée pour les fans de la période 1997-2002 de PARADISE LOST, et qui a le mérite de réhabiliter « Host » (l’album) qui, s’il dénote un peu dans la discographie du groupe, n’en reste pas moins un très bon album, à l’instar de ce « IX » dont on espère une suite rapidement !

Vega

Date de sortie: 03/2023

Label: Nuclear Blast

Style: Pop rock/Gothic/New wave

Ecoutez ici

Cette chronique est dédiée à Chance, qui se régalera à n’en pas douter de ce retour à notre période préférée de PARADISE LOST.

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Kaosguards boss

Un passionné de metal complètement fou qui joue des coudes à tous les concerts.